La 31e édition du Bonheur des Mômes se tiendra du dimanche 20 au jeudi 24 août pour 5 jours (au lieu de 6 habituellement) et vous en fera voir de toutes les couleurs, fort de ce qu’il se fait de mieux en matière de spectacle vivant pour jeune public à l’international.
Le Grand-Bornand… quelle plus belle scène pour le rendez-vous européen de spectacles vivants pour jeune public ? Imaginez le lieu de toutes les audaces, où l’on ne s’étonne plus de croiser tout à la fois violoniste prodige grimé façon grand siècle jouant le Boléro de Ravel cul par-dessus tête, et Cendrillon mi-princesse mi-punk chevauchant une vache… mécanique !
Fruit des amours du très visionnaire Théâtre de la Toupine d’Evian et du village haut-savoyard – à une époque certes pas si lointaine, 1992 – mais où le mariage entre culture et … cultures (en référence à l’intense activité agricole bornandine), passait pour contre-nature – Au Bonheur des Mômes voit, depuis lors, se croiser dans les alpages des compagnies venues des quatre coins du monde. Il mêle l’esprit canaille à la poésie des saltimbanques avec toujours cette même impertinence, cette ouverture au spectacle vivant selon ce très sain principe : « surtout, surtout, ne soyer pas trop sages… ! ». Parenthèse enchantée et ramdam d’enfer, Au Bonheur des Mômes, c’est la dernière grande récré de l’été avant la rentrée pour tous les enfants de 0 à… pas d’âge, évidemment !
C’est un souffle empli d’humour décapant, d’insolence sans filtre et d’intense créativité propre à la scène artistique belge qui parcourra Le Grand-Bornand le temps du festival. Pas moins de 12 compagnies belges seront présentes pour faire rire, penser, réfléchir et rêver les festivaliers.
On comptera notamment sur la compagnie Orange Sanguine avec Le four à bois, la caravane passe : dans un langage qui peut rappeler l’univers du cinéma muet, ce spectacle profond et drôle multipliant les performances circassiennes autour d’un authentique four à pain ambulant tend un miroir grotesque des relations humaines au travail.
Dans Room Service, saynète bouffonne sur les relations maman-bébé où un bébé “marionnette” à tête et main humaines absurdement comique subit les caprices incohérent d’une mère épuisée, la compagnie Ô quel dommage s’applique à détourner les stéréotypes liés à la maternité.
Le Tof Théâtre fera son retour au Grand-Bornand avec l’Échappée Vieille… ou quand les pensionnaires d’une maison de retraite se font la malle pour goûter à nouveau aux saveurs de la vie.
Il sera aussi question d’actualité morose savamment détournée avec Lady Cocktail et son spectacle To bee Queen. Une fable “royaliste” sur fond de révolte sociale mettant en scène une reine des abeilles en proie avec la révolte de ses ouvrières (le public).
Connue pour être source de transmission mais aussi de savoir et de création, La Source tiendra pour la première fois le rôle de résidence artistique dans le cadre du festival.
En lien avec l’opération Premières Pages portée par Savoie Biblio, le lieu accueillera La Fabrique des Petites Utopies du 3 au 7 juillet. C’est inspirée du cadre bornandin que la compagnie iséroise a été sollicitée pour créer un spectacle adapté de l’album Une toute petite goutte de pluie, de Galia Tapiero et Marion Brand édité aux Éditions Kilowatt.
Le spectacle, Gouttes de Pluie, à destination des tout-petits, aura vocation à tourner dans de petites structures de la région type crèches, bibliothèques, écoles maternelles, etc.
Une invitation à la contemplation de la nature doublée d’une initiation au cycle de l’eau.
Représentations du lundi 21 au jeudi 24 août à 9h45, 11h45, 16h / Salle du Prince.
Temps fort de cette édition, l’accueil de l’association Les Pâtes au Beurre, œuvrant pour la mise à disposition d’espaces solidaires pour les familles, et de sa fondatrice, Sophie Marinopoulos. Psychologue, psychanalyste spécialiste des questions de l’enfance et de la famille également autrice d’un rapport pour le ministère de la Culture où elle associait santé de l’enfant et éveil culturel, Sophie Marinopoulos a identifié le festival Au Bonheur des Mômes comme exemplaire en termes de bonnes pratiques, au point d’y dévoiler un plaidoyer national très justement intitulé “Quels enfants laisserons-nous à la planète ?” lors de la 30e édition l’an passé. Un choix opéré en connaissance de cause puisque le festival prône depuis toujours des valeurs – conscience écologique, droit à la différence, accès à la culture pour tous, liens intergénérationnels – communes à son combat… Une suite sera donc donnée à cet acte fondateur par la présence de l’association pour la durée du festival et par une conférence-débat “Carte blanche à Sophie Marinopoulos” le lundi 21 août à 18h*
*entrée libre
– Au Solaret : Machines de Cirque (Canada) – Robot Infidèle / Opopop (France) – De la Nécessité de la gravité / Ulik (Allemagne) – Salto Robotale / Barolosolo (France) – Plus haut
– Au Chapitoto : Nando e Maila (Italie) – Sonata per Tubi / Vol’e Temps (Espagne-Andalousie) – DistanS / Les Colporteurs (France) – Toyo !
– A la Grenette : Sur Mesure – Barrières
Artistes, gourmands, bricoleurs ou encore intrépides… le programme des ateliers du festival ravira tout le monde. Au cours de 7 nouveaux ateliers, les mômes auront le choix de s’improviser détective au Labo de Sherlock, aventurier à travers l’escape game Les mystères de la forêt et pourront découvrir les secrets du chocolat au Chocolaboratoire.
Les petits artistes seront invités à laisser libre cours à leur créativité et à fabriquer leur propre marionnette-animal à partir d’objets plastiques à l’atelier Plasticosaure et les Jamévu, de créer un décor à l’aide de morceaux de bois à la séance Paysage en bois, devenir un as de la peinture au Peinture Labo, ou encore s’initier à la gravure sur gomme avec l’atelier Viens graver ta gomme.
